Bonjour, pouvez-vous vous présenter ?
J’ai un parcours un peu atypique, j’ai intégré en 1994 un EHPAD en région parisienne sur un poste de secrétaire. En 2001, sur ce même établissement, j’ai évolué vers un poste d’assistante de direction pour finir en 2004 sur le poste de directrice.
J’ai intégré MBV en octobre 2012 au sein de l’établissement MBV La Méridienne, à la condition de reprendre une formation pour obtenir un master II, chose faite depuis mon obtention du diplôme en 2017.
Pour ma part cela fait donc 28 ans que j’évolue dans le milieu médico-social.
Selon vous, y a-t-il une différence entre un établissement MBV et un autre établissement ?
J’apprécie de travailler dans un groupe avec 20 autres EHPAD, c’est un vrai plus.
Nous bénéficions de d’appuis en matière de qualité, de gestion RH, de gestion financière. Nous échangeons aussi régulièrement entre EHPAD.
Cela nous permet d’être vraiment centrés sur l’essence même de notre métier : la qualité de vie de nos résidents et de leur famille, ainsi que la qualité de travail de nos équipes.
Quel est le quotidien d’une directrice d’EHPAD MBV ?
Le directeur d’un EHPAD se doit d’être compétent dans plusieurs domaines. C’est un métier très complet qui allie à la fois la connaissance de pratiques médicales, la gestion administrative et financière ainsi que le recrutement et la gestion du personnel.
Il est l’interlocuteur principal des familles et des résidents. Il permet de faciliter l’intégration, de faire le lien au quotidien, de favoriser l’épanouissement des résidents.
Qu’est-ce que vous aimez le plus dans votre métier ?
Aujourd’hui, les EHPAD souffrent d’une mauvaise image et je peux le comprendre. Je ne veux pas cela à la Méridienne. Les familles me posent systématiquement la question de la maltraitance avant de nous confier l’un de leurs parents. Bien sûr, nous ne sommes pas parfaits. Il peut y avoir par exemple des plats pas toujours très bons mais on essaie de se remettre en question et de s’améliorer.
Je m’implique à 200 % dans mon établissement. J’aime profondément mon métier, que ce soit l’accompagnement des personnes âgées, la communication avec les familles ou le côté gestionnaire. Il y a bien sûr des choses difficiles que j’aime moins, comme la partie administrative, la quantité de normes et de protocoles à prendre en compte. C’est autant de temps que je ne passe pas auprès du personnel et des résidents. Il n’empêche que je suis comblée quand je vois le bonheur des résidents et de leur famille.
C’est un métier qui requiert une grande adaptabilité et amène à s’interroger constamment sur ses pratiques.
Pourquoi avoir choisi ce métier ?
Je n’ai absolument pas choisi ce métier. A la base j’ai signé mon premier CDI à 22 ans sur un poste de secrétaire en EHPAD.
La découverte de ce poste s’est faite au fur et à mesure. Je peux dire maintenant que ce qui me plaît dans mon métier, c’est d’une part sa complexité et son caractère multidimensionnel (polyvalence dans les missions) : de la gestion de projets au développement de la stratégie financière en passant par la politique RH, le directeur est mobilisé sur tous les fronts et ses collaborateurs et partenaires sont nombreux (cadres de santé, soignants, infirmiers, agents d’entretien, animateurs, ergothérapeutes, psychologue, psychomotriciens, cuisiniers, agents de service technique, directeurs d’hôpitaux, prestataires, fournisseurs, autorités de tutelle, associations…).
D’autre part, c’est la diversité des publics accueillis (personnes âgées). L’environnement de travail est riche, stimulant et très marqué par les compétences sociales et affectives. Enfin, le fait que ce soit un métier qui requiert une grande adaptabilité amène à s’interroger constamment sur ses pratiques.